mercredi 24 février 2010




A partir de maintenant nous allons vivre avec le fleuve. Nous ne pourrons plus dessaler ; nous ne sommes plus sur l’océan et l’eau n’est pas potable pour nous. Nous devrons collecter l’eau de pluie avec un récupérateur d’eau et nous laver sans doute à l’eau du fleuve…
Rue de Souré.
téléphone public !









Nous sommes à 2500 kms de RIO où il fait plus de 40°. Ici chaud mais surtout très humide. La moiteur ne nous quitte pas mais nous supportons… ici normalement c’est la saison des pluies mais cette année il ne pleut que modérément. On ne compte pas en milimètres mais en centimètres voire dizaines de centimètres ce qu’il peut tomber dans une journée. Les trottoirs de la ville atteignent 50 à 80 centimètres et la police montée possède des buffles : véritables 4x4 pour les passages à gué.





SOURE est sur l’Ile de MARAJO la plus grande ile fluviale du monde (grande comme la Suisse) Nous arriverons à SOURE vers 17 heures portés par un courant favorable. Le mouillage est situé devant la ville dans le Rio Paracauari. Nous débarquons sur un « trapiche » (débarcadère) SOURE est une petite ville surprenante de jour comme de nuit.



Nous nous présenterons à 7 h 30 du matin où nous retrouvons 11 autres bateaux qui attendent la renverse du courant pour la remontée jusqu’à SOURE (65 miles)




Dernière nuit à LUIS CORREIA. C’est la soirée la plus pénible de tout le séjour : 35 à 40 nœuds de vent avec un courant de 3 à 4 nœuds sur des fonds instables. Malika qui avait toujours tenu jusque là sur son ancre finit par décrocher vers 18 heures. Michel est à bord, il part doucement, se dirige sur d’autres bateaux. Brigitte revient avec l’annexe de MaheSadry… Nous remontons l’ancre et, après avoir empennelé (mis une deuxième ancre sur la même chaine de mouillage) nous restons à bord par 5 à 6 mètres de fond et 50 mètres de chaine. Malgré cela le bateau bouge un peu et se stabilise vers une heure du matin.
Notre ami ENEZ MIOSA qui lui aussi a décroché s’est retrouvé près de nous. Nous ne nous quittons guère.
Nous n’avons pas pu profiter de la dernière soirée à terre. C’est bien dommage car nous avons été merveilleusement reçus par les autorités et les membres de l’état chargés du tourisme. Nous garderons un souvenir ému des interprètes notamment Liliana et Dany disponibles et chaleureuses.
Les autorités de l’Etat ont promis pour l’année prochaine des installations pour sécuriser les mouillage des bateaux (coffres de mouillage) ;

Le 19 février : départ à 7 heures pour SOURE (près de 1000 kms); Conditions de navigation assez difficiles : houle de 2 à 3 mètres travers arrière : Malika se tient bien et même encaisse bien… Nous sommes un peu secoués et apprécions moins bien. ; nous comptons passer au nord du Récife Manoel Luis (où il y a plus de 50 épaves de bateaux) Après 36 heures de navigation, appel sur la radio d un des participants proche de nous ; il a une panne majeure : pelle de safran bloquée à fond sur babord ; Nous resterons plus de 6 heures sur zone (difficilement avec voilure réduite au maximum tout en dérivant vers les recifs) Notre ami finit par réparer en déboulonnant son safran et le redescend avec sa barre à mine, et nous repartirons cap à l’Ouest pour passer cette fois au sud du Récif Manoel Luis n’étant plus en position de passer au nord. Un autre bateau reste aussi à proximité : Maupiti et nous ferons route ensuite ensemble pratiquement à vue jusqu’à l’entrée du Rio Para (delta de l’Amazone).


jeudi 18 février 2010
















Ce soir nous devrions aller au carnaval à Parnaiba ; c’est un grand moment. La vie s’arrête et nous vivons au rythme de la samba et du forro.
61 64 72 7 5 85 Réception avec Ecole de samba





















Quelques infos sur les bateaux : abandon à Bahia d’un participant pour cause d’électronique HS (plus de 30.000 dollars de frais dus à un mauvais fonctionnement des prises de quai !) Ce participant reprendra le rallye l’année prochaine. Abandon d’un autre participant sur RIO pour cause d’accident de minibus ; il reprendra aussi le rallye l’année prochaine. Plusieurs bateaux sont en panne de frigo ! Plusieurs bateaux ont des problèmes avec leur groupe électrogène (peu d’énergie à bord…) 2 ou 3 bateaux ont du changer leur parc à batteries (en général 4 ou 5) Bas hauban cassé pour un autre participant sans parler des bouts dans l’hélice qui sont dégagés tant bien que mal par des plongeurs, des empannages un peu durs qui ont endommagé des consoles !...
Pour MALIKA seulement 3 pannes dans ces deux jours : chauffe eau en surpression (beaucoup d’eau dans les fonds) réparation en détournant le circuit d’eau (plus d’eau chaude mais ce n’est pas vraiment un problème…) Panne de commutateur de haut parleur extérieur ; panne sur vérin de safran (fuite en position haute) pas de problème pour la navigation en position basse.
L’organisation du rallye à chaque étape arrive à solutionner les problèmes essentiels avec des professionnels locaux.

Mouillage dans le rio Parnaiba devant Luis Correia. C’est une première pour le rallye. Nous sommes merveilleusement bien accueillis par les offices de tourisme locaux ; nombreux interviews de journalistes, filmés par hélicoptères, un ponton a été aménagé spécialement pour accueillir nos annexes ; un service de gardiennage est prévu pour la sécurité. Une quinzaine de personnes sont ici pour nous guider et nous faire visiter les environs ainsi que les festivités du carnaval.
Le mouillage est par lui-même très rock-n-roll : le courant est de 3 à 5 nœuds et s’inverse toutes les 6 heures ; de nombreux bateaux dérapent ou décrochent. Des ancres s’entremêlent…
Le 14 au soir nous veillons car deux bateaux aux ancres emmêlées étaient à quelques mètres de MALIKA et nous craignions à la renverse de nous faire percuter et de partir avec le flot… Nous avons enfin pu aller dormir à 2 heures du matin !
Le mouillage de MALIKA tient très bien avec son ancre Brake et ses 40 mètres de chaîne posés dans la vase.
Luis Correia est situé dans le delta du rio Parnaiba avec de merveilleuses dunes de sable que nous allons découvrir dans les jours à venir.
- Dunes de Luis Correia












Arrivons un peu secoués et passons la nuit dans l’avant port car la remontée du rio s’avère trop délicate de nuit.
- jangada : voilier local.
- remontée du Rio Parnaîba





Les 12 et 13 février navigation entre Fortaleza et Luis Correia : 230 miles (environ 450 kms) ; navigation au portant ; nous passons entre des plateformes pétrolières et la côte à la sortie de Fortaleza ; premières 24 heures 10 à 15 nœuds de vent sous genaker ; 2ème journée gros grains et grosse houle (35 nœuds de vent ; houle de 2 à 3 mètres) la mer est impressionnante, aux couleurs contrastées du bleu turquoise au bleu foncé ainsi que le ciel passant du bleu ciel au gris foncé.
- Ciel et mer



jeudi 11 février 2010




Les 5 et 6 février nous partons de Fernando de Noronha pour Fortaleza : 50 heures de navigation ; 360 miles ; allure grand largue et des courants très porteurs. Navigation très agréable le bateau à plat, 2 ris dans la GV et un ris dans le génois pour faire une moyenne de 7 nœuds !

Fortaleza est une ville de plus de 2 millions d’habitants. Nous sommes mouillés dans une marina avec accès à la piscine d’un grand hotel ; shopping, repos.
Le lundi soir au « Pirata » boite célèbre dans tout le Brésil a lieu la « plus grande fête du monde ». Nous y étions bien sur pour danser le forro la danse du Nordeste. (genre de zouc breton très déhanché…) Cette boite est tenue par un français très sympathique : Julio. Quasiment l’ensemble du rallye s’y rend dans une ambiance sympathique. Des milliers de brésiliens s’y retrouvent chaque lundi . A ne pas manquer.
A Fortaleza, température tropicale (humide et chaud) ; on commence à s’y habituer.






la piscine


cours de foro la danse du Nordeste en prévision du carnaval...









Le musée du requin.




sur la Praia do Sancho un nid de Fou de bassan et le bébé fou....








A la Baia do Sancho (on y descend par une échelle de 50 mètres le long d’une falaise) nous avons l’impression de nager dans un aquarium garni de poissons multicolores … Le milieu de la plage est particulièrement houleux le dernier jour, Brigitte s’y fait une luxation de l’épaule dans un rouleau …
Les frégates superbes oiseaux marins qui se nourrissent du poisson pêché par les autres oiseaux !!!





Sur la La praia do Boldro se déroule une manche du championnat du monde de surf.









Nous louons un buggy pour la visite car il y a beaucoup de pistes. La Baia do Sueste nous permet avec palmes masques tubas de nager avec les tortues, de nombreuses espèces de poissons, même des requins dormeurs.
superbe plage
musée de la tortue
Praia da Conceiçao













Départ de Joao Pessoa le 30 janvier à 7 heures pour rejoindre l’Archipel de Fernando de Noronha à 240 miles (environ 450 kms). Navigation deux jours et trois nuits au près avec un vent de force 4 à 5 et une belle houle de 2 à 3 mètres. Cette navigation était assez inconfortable mais intéressante ; Malika se comporte bien au près à 60° du vent. Nous arrivons au petit matin sur l’archipel, hautement protégé, très difficile d’accès car c’est une réserve naturelle.
Les visites y sont limitées en temps et en nombre. Pas plus de 350 visiteurs par jour !
Le mouillage est situé à ½ miles de la cote par 20 mètres de fond et très rouleur.